De la nécessité de moudre du café.

Je suis perdu.

Ça fait quelque semaines maintenant, je me suis égaré. J'ai du me laisser traîner quelque part mais pas moyen de retrouver où.

Ce n'est surement pas la première fois que ça m'arrive, la différence est que c'est peut être plus grave cette fois. Comme d'habitude, l'été et les vacances scolaires me désorientent, me poussant inexorablement vers cet endroit, cet espèce d'album photo manuscrit en deux parties. Peut-être que j'y cherche le dernier endroit où j'ai bien pu me poser, pour reconstituer l'histoire à partir de là, surement même. 

Mais revenons-en au sujet principal. Je ne sais plus où je suis. Parce que je ne suis plus le collégien que j'étais il y a si peu de temps, je ne suis plus le lycéen que j'étais jusqu'alors non plus. Apparemment, je suis "un homme", maintenant. Je suis majeur, bachelier et casé. Comme quoi..

C'est assez ironique quand j'y pense, que tous les buts auxquels j'aspirai, à savoir me trouver quelqu'un de bien, avoir mon bac sans trop de casse et pouvoir acheter de l'alcool ont été atteints, je les ai atteints. Et pourtant, je n'en suis pas plus comblé.

Je ne sais pas le moins du monde où je me dirige. 

Et j'ai la désagréable impression de me répéter. Parce que tout ça, ça tourne dans ma tête. Mais ça, à la limite, j'ai l'habitude.

- Pas de master plan, pas de but profond et transcendant à atteindre.. Je ne suis pas Bruce Wayne.

Et pourtant je me répète des trucs comme : "être adulte, ça doit être ça. Pouvoir faire ce qu'on veut sans que personne ne vienne s'en soucier. Ça veut aussi dire agir en connaissance de cause, et être responsable de ses actes." 

C'est terrifiant.

Je ne veux pas d'un tel pouvoir, d'un tel fardeau. Et je n'ai pas le choix. 

Et je sais bien que je vais arriver à m'y faire, et trouver une autre raison de me prendre la tête, c'est peut être ça le pire.

Enfin bref, dodo.

[Tears For Fears - Head Over Heels]

J'ai fumé Davey Moore.
Il avait aucun goût particulier en fait. Un peu déçu.
Mais cela n'a aucun intérêt.

[Todd Rundgen - Hello It's Me]

Me revoici. (ou pas). Donc, je cherche un truc à dire. (ou pas). Et des trucs à dire, j'en ai..
Le problème, c'est qu'arrivé ici j'y arrive plus. Fut une époque pas si lointaine où les mots jaillissaient sans le moindre effort de mon clavier. (cf. ce vieux livre poussiéreux) C'est tout près, et à la fois tellement loin. Des fois, pris de mélancolie, j'y retourne. J'y trouve à chaque fois la même sensation, un peu malsaine, d'aller observer le passé, mon passé, d'un œil indigne. Et à chaque c'est quelque chose de différent qui m'interpelle, me pince de nostalgie. La dernière en date, aujourd'hui même, ce fut le premier/dernier commentaire de Einstein, Robin ou n'importe quoi d'autre. Un peu forcé, mais plein de bons éléments.
Enfin bref le pont est fixé.
Peut être bien que c'est l'origine même du problème. Avec l'âge, on apprend des choses, on se rend compte de certaines vérités que l'on était peut être pas prêts à accepter, avant. En l'occurrence (deux r), le passé, quoiqu'on veuille en penser, nous suit toute notre vie. Impossible de le rayer, on ne marche décidément pas comme cela (et c'est pas faute d'avoir essayé). De là-bas, il me reste des liens, des vestiges tout ce qu'il y a de plus vivants, témoins d'une époque révolue (un âge d'or parmi tant d'autres ?). La comète Alex et ses/nos lettres et apparitions msn si rares. La pile de livres que m'a laissé l'ami contrepète. Mon coussin de pc. Certaines actus facebook (quelle plaie, ce site..), ce genre de trucs.
Ces trucs me hantent, me minent.
Tout simplement par ce que j'ai conscience d'être en période creuse (faut pas chercher, encore une théorie foireuse pour rationaliser tout ce qui arrive), et c'est déprimant.
Le problème, c'est que cette année, le temps m'a rattrapé. Généralement, je profite de l'année en cours pour détester et remettre en question point par point celle(s) d'avant.
Tableau-liste (le retour) :
- période bouboule intello (y'a pas d'autre terme) : jusqu'en sixième > pas de rejet, c'est la première.
- période rebellion/racaille "Moyen Age", avec apogée 4e. > rejet de l'intelligence comme fin suprême et impérieuse (mais transfert vers l'informatique/internet)
- période Renaissance : renouement avec le savoir "scolaire" + arrivée vie sociale > rejet racaillitude mais tempéré
n.b. : à noter que la 4e n'était qu'un plan pour arriver à une troisième tranquille de tout jugement (juste milieu?).
- période "seconde" : entièrement tournée vers "les gens" et leurs nombreux aspects. : rejet naïveté période précédente.
- période première : rejet seconde en premier lieu, puis acceptation donc rejet début première.
La suite ?
Aucune idée.
Reste la trame générale, c'est à dire la chasse aux chimères. Je pense que c'est la même pour tout un chacun, c'est juste la tête de la chimère qui change d'une personne à l'autre =) La mienne en ce moment, c'est la méchanceté (rien qu'à l'écrire ça à l'air naïf). Va comprendre..

Ahem.

Donnie Darko.

Je viens de voir ce film, et le premier réflexe qui m'est venu fut d'aller chercher une explication à ce film sur la toile.
Car ce film est tordu. Moins que Mulholland Drive, mais plus savant.
Mais il n'est pas seulement compliqué.
Il est aussi très beau, par moments. Je pense notamment à la séquence d'arrivée au lycée, sur fond de Tears For Fears. Sur un autre registre, il se détache aussi une certaine beauté dérangeante des scènes où apparait Frank.
Je ne spoilerais pas afin d'expliquer ce film, google le ferait bien mieux que moi.
Ce film est bon.

A noter la super BO (Goosebumps inside pour la séquence Gary Jules). Une partie de la celle-ci va donc rejoindre La Grande Playlist.

l0uisw3bb93 said :

The bass in this song makes my brain melt <3

Live *U*

Déchiré.
-> Bilan :
-cheville foulée,
-avant-bras rapé
-genou douloureux
-dos endolori
-oeil au beur noir en devenir

Mais c'était bien =)

[The Stooges - Dirt] La basse, la guitare hurlante.. La chanson idéale pour se shooter.
[Thin Lizzy - Whiskey In The Jar, The Boys Are Back In Town] Hard-Rock funky irlandais. Pas besoin d'en dire plus

Arrivée de la Grande Playlist. Ici, toute la musique citée dans ce blog est écoutable.

Ou à défaut, ici.